Auguste Weemaels

sans Auguste ...

... Notre association n'aurait pas vu le jour. Hélas, Auguste nous a quitté trop, bien trop tôt, rattrapé par une longue maladie.

Auguste Weemaels était l'image même d'un grand Monsieur, d'une discrétion rare, alors qu'il était hyperactif et que dans sa vie, il a tant aidé autrui. Rien que dans le cadre de l'Union Saint-Gilloise, il est celui qui a aidé le président Jurgen Baatzsch et le manager Guy Brison à remettre le club saint-gillois dans de bonnes conditions à l'Anglais Tony Bloom en 2016. On mesure vraiment aujourd'hui toutes les conséquences de son travail quand on voit ce que notre club est devenu.

ll avait l'Union dans la peau tant et si bien qu'il continua à suivre son club favori, mais cela ne lui a pas suffi. N'écoutant que son grand cœur, il a eu l'idée de créer, avec son épouse Elisabeth, PAREPOUR, notre ASBL afin de venir en aide à tout supporter reconnu de l'Union confronté un jour à un coup du sort dans sa vie. Depuis plus de deux ans maintenant, pour pérenniser cette mission, Parepour se fait connaître au travers notamment de soirées caritatives où se rencontrent des sympathisants du matricule 10.

Auguste Weemaels a retrouvé son ami Guy Brison là-haut. Sûr et certain qu'ils auront beaucoup de choses à raconter sur leur club jaune et bleu.

Les administrateurs de PAREPOUR, comme tant d'autres de ses amis proches, poursuivront cette initiative unique en son genre en hommage à cet homme bon dans le sens premier du terme.

Cette page est dédiée à notre ami Auguste. Elle se veut rassembler tous les témoignages de ceux qui ont eu la chance de le croiser, dans l'amitié et la vie professionnelle. Si vous aussi avez eu le bonheur de partager des moments avec Auguste, nous vous invitons à partager votre témoignage au moyen du formulaire ci-dessous.

Pour consulter tous les témoignages, il suffit de cliquer à droite de chacun d'eux, après lecture.

Pour Auguste

Chère Elisabeth, chers amis d’Auguste.

L’ASBL PAREPOUR tient à rendre hommage à l’un de ses fondateurs.
Auguste, Elisabeth et leur fille, Valérie, ont, par la création de PAREPOUR, voulu promouvoir une solidarité active entre les supporters de la Royale Union Saint Gilloise, club cher à Auguste.

Nous sommes le 01 octobre 2024, fin d’après-midi automnale maussade, mon GSM sonne et affiche Elisabeth Weemaels.
D’une voix, en toute émotion retenue, Elisabeth me dit ; « Bonjour Jean Marie, voilà Auguste est parti... »
Auguste est parti...
Aujourd’hui encore ces mots vrillent mon esprit, me glacent le sang et me brisent le cœur ; si un jour j’en viens à oublier la date, jamais je ne pourrai oublier ;
« Voilà Auguste est parti. »

Comment parler d’Auguste ?
Que dire de lui ?
C’est en de tels moments que l’on se rend compte que la profondeur des sentiments s’accommode mal de la résonnance creuse d’un vocabulaire fatalement réducteur.
Quel cheminement les a conduit à créer l’ASBL PAREPOUR ?
Comment définir Auguste ?

Il existe, par le monde, quatre types d’êtres humains :
Ceux qui pensent « bien » et que la cité honore et décore, parce qu’ils restent dans le rang.
Ceux qui pensent « mal, étant contre tout et tous, sauf contre eux-mêmes.
Ceux qui ne pensent pas, dont la vie se passe à contempler, passifs, le vol hypnotique des hannetons.
Enfin, il y a ceux, dont Auguste et Elisabeth, qui, tout simplement, pensent et connaissent, à la fois, les joies et les tourments de la pensée.
Auguste pensait et vivait pour les siens, sans pour autant oublier les autres.
Il connaissait les difficultés qu’allaient rencontrer, entre le cri à la vie du nouveau-né et le râle rauque de l’agonisant, ceux à qui on enseignait que les hommes naissent et meurent égaux en droit !
Non il n’y a pas d’égalité, ni à la naissance, ni dans la vie ou encore la mort ! Auguste et Elisabeth n’ont eu de cesse, avec une délicate discrétion blottis dans la pénombre, de lancer des rais de lumière vers ceux qui souffrent pour adoucir leurs difficultés, soutenir leurs projets, réaliser leurs objectifs ou alléger leurs souffrances.
Auguste et Elisabeth ne forment qu’UN.
On pourrait remplacer : Les époux Weemaels - De Backer par « Les époux Humanisme - Empathie ».

L’ASBL PAREPOUR, a traduit, dans ses statuts, la volonté de ses fondateurs d’allier solidarité et attachement indéfectible d’Auguste à l’Union Saint Gilloise et ses sympathisants.
« L’association a pour but de soutenir et assister, au sens le plus large du terme, les supporters du club de football, Royale Union Saint-Gilloise, matricule 10 de l’URBSFA, victimes d’accidents graves de la vie. »

L’ASBL entend poursuivre son action, en compagnie d’Elisabeth et Valérie, en mémoire d’Auguste. Auguste nous a dit, lors d’un dernier Conseil d’administration, avoir un rêve, que d’aucuns qualifieront d’utopie, voir les supporters de la RUSG rejoindre l’ASBL et verser chaque année 5 € au fond de solidarité.
7 à 8.000 supporters versant 5 € par an, voilà ce qui serait un gage de pérennité pour l’ASBL et la garantie de la poursuite de l’entraide et de la solidarité entre les sympathisants de l’Union en faveur des supporters victimes d’un accident de la vie.
De tels montants permettraient d’aider à supporter les accidents de la vie et pas seulement les plus graves.

Comment prendre congé d’Auguste ? Auguste a décidé, en toute conscience et avec courage de la manière dont il entendait prendre congé , entouré de son épouse et des siens.

J’ imagine Auguste nous dire, paraphraser Baudelaire faire siens les vers du poème « Le mort Joyeux » : Je hais les testaments et je hais les tombeaux,
Plutôt que d’implorer une larme du monde,
Vivant, je veux creuser, moi-même, une tombe profonde
où je puisse me reposer en contemplant le monde.
Voici venir vers vous un mort libre et joyeux.
Dites moi s’il est encore quelque torture pour ce corps sans vie et mort parmi les morts.
Non, Auguste, plus de tortures de douleurs et souffrances, tu en as payer suffisamment le tribu.
Merci pour tout ce que tu nous a apporté, sans compter,
Merci pour tes bienfaits

Adieu à toi Auguste, notre UNIQUE, remarquable et si différend semblable.
Repose en paix.

- Jean-Marie Philips

AUGUSTE EST PARTI, MAIS IL EST JUSTE DE L’AUTRE CÔTÉ DU CHEMIN

Mon cher Auguste,

Comme beaucoup d’autres, je suis venu t’accompagner ce samedi 12 octobre à ta dernière demeure.
Comme c’est toi qui as tout orchestré, ce moment de tristesse s’est transformé en un moment inoubliable, un moment de partage, un moment inspirant pour tous.
Au travers de tous les témoignages qui se sont succédé, tu as laissé un héritage incroyable qui transpire l’humanité, la bonté, la générosité, bref tout ce qui t’a caractérisé et que j’ai pu apprécier tout au long de ces années à tes côtés. Je n’oublierai jamais ce 6 septembre quand tu m’as appelé pour me dire au revoir.
C’est toi qui m’as réconforté. Le monde à l’envers ! Nous nous sommes dit des choses et depuis ce jour, j’ai compris que je faisais partie de ta famille. De ta grande famille. Tes proches ont perdu leur pilier. Leur chêne.
Mais ta grande famille n’aura de cesse de répandre ton héritage pour que grandissent d’autres chênes partout ailleurs.
De mon côté, avec tous ceux que tu avais réunis autour de ton projet, ton ASBL Parepour en faveur des supporters de cette Union Saint-Gilloise que tu chérissais tant, nous ferons tout pour faire de ton initiative unique en son genre une belle réussite au fil du temps.
C’est le moins que l’on puisse faire pour essayer de te rendre un peu de tout ce que tu as donné…
Tu es parti, mais tu nous dis que tu es juste de l’autre côté du chemin.

À bientôt…

- Eric De Boer

Cher Auguste,

Je devrais me considérer comme malchanceux, tellement infimes furent le nombre d’occasions où j’ai pu te rencontrer, te connaître, t’apprécier, alors que trop tôt, tu nous a quitté.
Mais en fait, c’est tout le contraire. Ces rares occasions ont fait de moi un homme chanceux, pour tant de raisons :

Avant tout, parce que, dans ce monde si violent où les moins sceptiques pourraient douter que le bon existe encore, ton énergie, ton empathie et tant d’autres qualités, m’ont prouvé que ce doute n’était pas permis.
Comment ne pas être rassuré quand j’ai pu tellement ressentir ton énergie, ton écoute alors que tes jours étaient comptés ?
Comment ne pas être rassuré de voir combien tu mettais ton action au sein de Parepour et ton amour de notre club tellement avant ta maladie ?
Comment ne pas être rassuré quand je pouvais admirer combien tu avais aussi réussi à transmettre ta force à tes proches et tes amis ?

Ensuite, parce que grâce à toi et cet entourage, ma famille a pu bénéficié d’une aide inespérée. Comment à nouveau ne pas être rassuré sur le fait qu’il existe encore de la bonté dans ce monde, quant j’ai vu tout l’intérêt que tu mettais vis-à-vis des soucis de ma fille et ma petite-fille alors que ton état de santé était une tellement plus grave préoccupation.

Enfin, parce que grâce à toi et ceux qui t’ont entouré, Parepour existe et vit, libre de toute pression si ce n’est de rendre sont but pérenne. Alors que le foot est chaque jour sali par la violence et l’appât du gain, cette association est un vrai soleil dans la pénombre, un vrai message d’espoir.

Grâce à toi, grâce ce que tu as généré et grâce à tes proches que je continue à côtoyer, je me sens plus que jamais chanceux, voire même un privilégié de la vie.

Repose en paix.

- Patrick Böttcher

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